
C’est sous la forme d’une déambulation depuis le château de Pont-de-Veyle et jusqu’au quartier de La Samiane, situé à la fois sur Pont-de-Veyle et sur Crottet, que Christophe Greffet a tenu à présenter cette publication. En effet, rien de mieux que de se rendre sur les lieux mêmes de ce tragique passage de notre histoire pour s’imprégner du contexte et des forces en présences. Car il faut remonter aux années 1930 pour comprendre ce qui va se jouer peu à peu entre les habitants de cette petite ville, jusqu’à la déclaration du conflit avec l’Allemagne en 1939 et ses conséquences.
Collaborer ou résister ?
Pont-de-Veyle, chef-lieu de canton, constitue une sorte de microcosme de la société française d’un point de vue politique dès les années 1930. Toutes les obédiences politiques sont ici représentées et de façon très active.
On visualise très bien dans le quartier de La Samiane comment de simples voisins, vont peu à peu s’opposer jusqu’à se dénoncer, car ils appartiennent à des mouvements politiques très différents. C’est ainsi que l’hôtel du Commerce, actuellement le restaurant La Samiane, tenu par un adepte des Croix de feu, mouvement d’extrême droite, va côtoyer à la fois un voisin pétainisme mais aussi une famille socialiste, qui n’est autre que celle d’Armand Veille qui sera maire de Crottet. Les événements s’enchaînent très vite dès 1940, au début les collaborationnistes se sentent légitimes et les dénonciations sont nombreuses à Pont-de-Veyle, notamment contre les communistes. Des héros comme Armand Veille ou Paul Morel n’auront d’autre choix que de s’engager dans la résistance au prix de leur vie.
Cet ouvrage retrace leur vie et celle de beaucoup d’autres, femmes et hommes, qui ont fait ce choix pour notre liberté.
Rendre justice au souvenir
Le discours de Christophe Greffet, prononcé le 7 septembre 2024, est entièrement repris dans cette publication, il rend un vibrant hommage aux victimes. En voici un petit extrait qui reflète l’esprit de cet ouvrage : « Il est essentiel de rappeler que certains Français ont contribué plus que d’autres – et contre d’autres – à en finir avec l’intolérable. Ce n’est que pour leur rendre cette moindre justice que Boris Vildé demandait sobrement avant de mourir : « Qu’on rende justice à notre souvenir après la guerre, cela suffit ». »
Pour rendre justice à ce souvenir, vous trouverez dans ce livre des portraits, des photos anciennes dont certaines sont inédites, des témoignages de familles de victimes, des images de la commémoration de 2024, des documents réunis pour l’exposition « La Veyle occupée, la Veyle libérée », la liste des victimes par commune : combattants, résistants, déportés, prisonniers ou victimes civiles et leur parcours quand cela était possible et les événements tragiques qui ont jalonné les mois de juin, juillet et août 1944 dans nos communes. C’est un bel objet de souvenir que l’on pourra se procurer au forum des associations à Saint-Jean-sur-Veyle le 31 août, sur le stand de « Histoire et Patrimoine » et le 6 septembre à Vonnas sur le stand de « Vonnas Patrimoine ». Puis dans différents commerces du territoire de la Veyle et à l’Office du tourisme, au prix de 10 euros.
- Pont-de-Veyle, le magasin « P’tit Brin d’Broc » ; 79 Grande rue (06 44 15 11 02),
- Grièges, le bar-tabac-journaux « Le Catalpa » ; 41 rue Gustave Lambert (03 85 31 84 67),
- Saint-Jean-sur-Veyle, la boulangerie « Le champ du pain » ; 5 rue de la passerelle (03 45 87 99 94),
- Saint-Genis-sur-Menthon, l’auberge-boulangerie « Le champ du pain » ; 34 place de la mairie (03 85 21 03 56),
- Saint-Cyr-sur-Menthon, l’épicerie « Solune » ; 934 Route de Mâcon (03 45 30 39 65).
- Vonnas, Vonnas Multimédia Service (VMS) ; 8 place des marronniers (04 74 50 24 83)
De notre correspondante : Hélène Anglésio




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